Situé sur la baie de Douarnenez, la chapelle actuelle de Sainte Anne-la-Palud date du XIXème siècle; mais les éléments intérieurs sont beaucoup plus ancien puisque plusieurs édifices religieux se sont succédé sur le site . Les celtes vénérait en ce lieu une déesse des marais sous le nom "Ana"; aussi l' Église catholique n'eut-elle aucun mal à en en substituer le culte pour "Sainte Anne" prétendument mère de Marie mère de Jésus. (mettre un texte explicatif avec les dates de l'autel)
Sur l'histoire de "Sainte Anne".
"ANNE (...) elle est l'épouse de saint Joachim (...) ce sont les parents de la Vierge Marie. On ne sait rien d'eux; les récits les concernant sont rapportés par des textes apocryphes" Nouvelle encyclopédie catholique théo page 49.
"La Bible ne parlant pas de cette personne, il a fallu se
tourner ailleurs. Le livre apocryphe appelé "Protévangile de
Jacques" raconte l’histoire d’Anne (ou Anna), femme de Joachim, qui
était toujours sans enfant après plusieurs années de mariage. Finalement, un
ange lui apparut pour lui annoncer qu’elle allait être enceinte. En son
temps, prétend-on, elle enfanta la "Vierge Marie".
C’est ainsi qu’est apparu le culte de "Sainte" Anne. Des
sanctuaires et des églises ont été construits en son honneur. La vénération
de "Sainte" Anne se répandit en Europe au XIVe siècle."
w91 15/2 p. 21
Pourquoi la vénération particulière des Bretons pour "Sainte Anne" ?
Le Guide de la Bretagne mystérieuse page 499 à 504 consacre une étude à ce lieu et tente de répondre à la question ci-dessus; en voici quelques extraits intéressants: " Ne faut-il pas voir, dans l'origine attribuée à celle-ci, le souvenir indéracinable de l'antique Ana, mère des dieux, mais aussi des hommes, d'Irlande et de Bretagne ? De là viendrait l'appellation de sainte Anne, fréquente encore de nos jours: Mamm goz ar Vretoned, ce qui se traduit par "Grand-mère des Bretons" ou mieux peut-être mot à mot: " Mère vieille des Bretons". Cette aïeule de la race était une déesse des marais, de la mort et du monde sous terrain de l'Au-delà: les Gaulois de la péninsule, (...) faisaient des étendues marécageuses, où se mêlent deux éléments opposés, le lieu de passage entre ce monde ci et l'autre. Ana semble-t-il personnifiait ces lieux: comme mainte grande déesse, elle était la gardienne des morts."
J'ai pris ces deux photos en 2004. Les deux autels comportant chacun le tétragramme datent de .....